Étude de la "minette de Lorraine" des bassins de Briey et de Nancy. Elle est étroitement liée à l'illite et à la chlorite, ce qui suggère fortement son origine continentale. Mise en évidence de la participation du carbone organique dans l'élaboration de la sidérite de quelques niveaux réduits. La composition isotopique de l'oxygène des carbonates montre qu'ils ont précipité dans des eaux uniquement continentales ou plus ou moins mélangées avec des eaux marines. Étude de la transformation des oolithes de goethite en oolithes de chlorite.
Une rupture minéralogique très nette, exprimée par une variation du rapport du nombre de zircons sur le nombre de tourmalines, existe au niveau d_une terrasse dont la base se trouve à 127 m d_altitude à Aubrives 5 km au sud-ouest de Givet. Les alluvions anciennes abandonnées dans le méandre recoupé de Nouzonville 4 km au nord de Charleville établissent que cette rupture résulte de la capture de l_Aisne qui se prolongeait vers l_amont par l_Ornain, la Sault et la Marne supérieure et se jetait autrefois dans le bassin de la Meuse par la vallée de la Bar. Les mêmes dépôts montrent que l_abandon par la Meuse de la vallée de Gespunsart, occupée maintenant par la Vrigne et la Goutelle, se serait produit à peu près au même moment. Les raccords des terrasses de la Meuse vers l_aval permettent d_estimer que ces captures se sont produites il y a environ 1 million d_années. La diminution du débit de la Meuse à l_aval de Nouzonville a entraîné une diminution de l_érosion verticale dans le massif de Rocroi, ce qui explique le faible encaissement de la Meuse dans le bassin de Paris depuis cette époque.